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Sur la route de Kiev | ||||
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( zorky expérience )
Pour un long périple a travers L'Europe depuis Marseille, ma ville natale, je suis parti vers l'Est, a la recherche d'une certaine aventure, d'une idée, après de longs mois de traversée du désert. Me voici à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, l'attente est longue mais Volodia mon guide est efficace, nous n’y restons que 2 heures, et le bus file vers L'viv, capitale régionale d'un million d'habitants. Le paysage change comme si nous étions passé au travers d'un sas, la route n'est plus entretenue depuis longtemps et le bus zigzague entre les nids de poules. Très peu de véhicule croisé, beaucoup de Polonais qui alimentent le marché noir de la grande ville, qui dans sa banlieue n'est qu'un alignement de blocs d'immeubles construits, avant la perestroïka, dans la hâte avec peu de moyen et a la finition sommaire, c’est lugubre. Mon hôtel est de style de l'ex URSS, avec cette odeur particulière que l'on retrouve dans tous les hôtels et bâtiments de l’ex URSS, mais le confort est bon et l'eau n'est présente que 2 heures le matin et 2 heures le soir. Avant mon départ pour Kiev, je décide de voir un peu la vielle ville, et le marcher aux artisans, Volodia m'assurant pouvoir y trouver des appareils photos au prix très abordable. La chance m'a sourit, je fais l'acquisition d'un ZORKI 4 des années 60, le vendeur m'en montre sommairement le fonctionnement, il semble fonctionner, 10€ c'est une affaire ! Un nettoyage s'impose car lui aussi a l'odeur de l'ex URSS incrustée, je le charge d'un film 400 iso et monte dans le bus, l'expérience commence, cet objet ne me quittera plus de 10 jours. La progression est longue, coincé dans ma banquette pour ne pas sentir trop les chaos de la route, je ne vois le paysage défiler qu'a travers les vitres Sécurit du bus. C'est avec ce filtre et rythmé par les arrêts que s'effectue ce voyage sans autre but précis que de me déplacer, de regarder, de rencontrer et de témoigner. Les images s’enchaînent, les gens m’attirent dans leurs univers, leurs croyances car ils ne leurs restent plus que cela, les Russes sont partis avec la caisse !
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